vendredi 12 décembre 2008

Chèvreville en force au tribunal administratif

Une belle délégation de Chèvreville avait fait le déplacement ce jeudi 11 déc. au Tribunal Administratif de Caen pour soutenir les maires (1) déférés par le Préfet de la Manche et RTE. L'arrêté pris par la municipalité de Chèvreville n'était (bizarrement) pas concerné. En attendant, il fait force de loi. Et Chèvreville montre par sa présence qu'il n'est pas disposé à lâcher l'affaire.

(1) Les arrêtés de Buais, Fontenay, Heussé, La Bazoge, Le Mesnil-Gilbert, Margueray, Villechien sont mis en cause par RTE et le préfet ; ceux de Boisyvon, Ferrières, Montabot, Saint-Laurent-de Cuves, Saint-Martin-le-Bouillant, Saint-Symphorien-des-Monts par le préfet et ceux de Coulouvray-Boisbenâtre et Percy par RTE.



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Gilbert Daniel maire de Chèvreville sur France 3

JT France 3 : reportage sur la convocation des maires ayant pris des arrêtés anti-THT devant le T.A. de Caen - Le maire de Chèvreville Gilbert Daniel s'y exprime. Une coquille s'est glissée en attribuant à Gilbert Daniel la charge de premier magistrat de Chefresne. Rendons à Jean-Claude Bossard, maire de cette commune et coordinateur du collectif des maires, ce qui lui revient. De toute manière un trait commun les rassemble car il s'agit de deux communes farouchement opposées à la THT.

17 maires au T.A. de Caen

Le 20 septembre dernier, les habitants de Chèvreville dans le sud-Manche ont simulé un enfouissement de câbles près de l'école du village

Dix-sept maires étaient appelés ce jeudi 11 décembre devant le le tribunal administratif de Caen.

Est-ce un effet des mauvaises nouvelles qui se sont succédé pour RTE ces derniers mois, avec notamment le jugement du tribunal de grande instance de Tulle qui reconnaît un lien de cause à effet entre la proximité d'une ligne THT et la santé des animaux ?

Élus et RTE devant les juges

Toujours est-il que la filiale d'EDF et le préfet de la Manche, coordonnateur du projet de ligne aérienne THT 400 000 volts "Cotentin-Maine", semblent maintenant pressés d'en finir avec ceux qui se mettent en travers de leur route. A commencer par les 35 maires (sur 64 concernés) des communes traversées par la ligne THT. Ces derniers ont pris au nom du principe de précaution des arrêtés interdisant pour des raisons sanitaires le passage de cette ligne à moins de 500 mètres des habitations et de 300 mètres des bâtiments d'élevage.

Non seulement l'annulation de ces arrêtés a été demandée au tribunal administratif de Caen, mais encore celui-ci a fait preuve d'une rapidité exceptionnelle pour inscrire cette affaire à une audience, en l'occurrence celle du jeudi 11 décembre.

Le préfet contre les maires

Ainsi, il n'aura fallu que huit mois entre la date à laquelle a été pris le premier de ces arrêtés (trois mois dans le cas du dernier) et l'examen par le tribunal caennais de la demande de RTE et de la préfecture de la Manche. Alors que pour ces juridictions, le délai est en moyenne de 12 à 15 mois pour qu'une affaire passe.

"Curieusement", relève Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne et coordonnateur interrégional des élus concernés par la THT, "seuls 17 maires sur les 35 ont vu leur arrêtés attaqués". Serait-ce une façon d'inciter les autres à retirer d'eux-mêmes leur arrêtés et de dissuader ceux qui s'apprêtent à en prendre, encouragés en cela par le député maire (UMP) d'Avranches, Guénhaël Huet ?

Au cas où le tribunal administratif donnerait raison à RTE et au préfet de la Manche, la filiale d'EDF se verrait enlever — temporairement — une sérieuse épine du pied, les élus ne pouvant plus s'opposer au tracé de la ligne qu'elle a décidé et qui va faire l'objet d'une enquête publique. Les maires appelés au tribunal ne devraient pas s'avouer vaincus.

Sur le terrain judiciaire, ils gardent la possibilité de faire appel, et par ailleurs ils peuvent prendre de nouveaux arrêtés. Quant aux autres maires, ils ne retireront certainement pas les leurs. Enfin, l'ensemble de ces élus continue à refuser l'accès de leurs mairies à RTE tant que celui-ci n'aura pas prouvé l'absence totale d'effets sur la santé des lignes à très haute tension. Or, RTE est censé les rencontrer tous avant que l'enquête publique ne commence...

Dans l'hypothèse où le tribunal administratif refuserait de décider l'annulation des fameux arrêtés, c'est toute la procédure actuelle, visant à un début des travaux de construction de la ligne en 2010 pour une mise en service fin 2011, qui pourrait être remise en question.

Il faudrait alors revoir le tracé de détail de la ligne pour tenir compte des nouvelles distances à respecter avec les bâtiments de toutes sortes.

Ce qui reviendrait pour RTE à déplacer le problème et à s'exposer à de nouvelles contestations.

Il suffirait tout simplement d'enfouir

Ce scénario est difficilement acceptable par la société de transport d'électricité car il ne serait pas sans conséquence pour le calendrier du projet de ligne THT Cotentin-Maine. Répétons-le : la solution n'est-elle pas de contourner le problème en décidant une fois pour toutes l'enfouissement de la ligne ?

REPÈRES

■ Pilotage

Les 19 millions d'euros du plan d'accompagnement du projet 'Cotentin-Maine” sont gérés par un comité de pilotage. Parmi les maires de la Manche qui y ont été nommés, ceux qui ont pris des arrêtés (Le Chefresne, Buais et Saint Sébastien de Raids) sont naturellement en forte minorité.

■ Acharnement

Pour l'association anti-THT de Saint-Pois, l'acharnement de RTE et de la préfecture contre les arrêtés est incompréhensible 'd'autant que le Conseil d'État a récemment consacré la valeur constitutionnelle de l'ensemble des dispositions de la Charte de l'environnement.”

[La Manche Libre - 15 déc 2008]

dimanche 23 novembre 2008

RTE nous doit tellement plus que l'électricité

En juin 2017, Mme M. souhaite inscrire son enfant à l'école maternelle de Chèvreville. A une question posée sur les risques pour son chérubin de la ligne THT toute proche de l'école, l'institutrice répond par des propos vraiment rassurants. Dix ans auparavant, la commune de Chèvreville s'était émue du passage de la ligne THT tout près du bourg et de son école. A tort car il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter. Jugez plutôt :

jeudi 20 novembre 2008

Le mal sournois fait réagir des agriculteurs bretons

Dans sa folle chevauchée de plus de 150 kms la ligne THT "visite" plusieurs départements et tente ainsi une incursion en Ille-et-Vilaine. Plusieurs exploitations sont ainsi menacées, et certains agriculteurs de ce département n'ont pas manqué de réagir au jugement rendu au profit d'un éleveur corrézien victime d'une ligne THT. Ils témoignent de leur inquiétude, mais aussi de l'espoir que suscite cette première défaite juridique de RTE dans ce reportage diffusé sur FRANCE 3 Bretagne.

mercredi 19 novembre 2008

Electricité - Un troupeau de vaches fait condamner RTE (TF1)

Première judiciaire en France, les problèmes de santé d'un cheptel situé à l'aplomb d'une ligne à très haute tension pourraient coûter près de 400.000 euros à la filiale d'EDF.Même si le dommage n'est pas prouvé scientifiquement, le juge a considéré que le faisceau de présomptions était suffisant pour condamner RTE ...
Article à lire sur tf1.fr et reportage dans le JT 20H de TF1 :


lundi 17 novembre 2008

Le jugement de Tulle redonne la foi aux anti-THT

(Ouest-France lundi 17 nov 2008)

Le projet de ligne à très haute tension a-t-il du plomb dans l'aile ? Pour le front anti-tht, la récente condamnation de RTE ouvre une brèche dans la bataille.

Le tribunal de grande instance de Tulle (Corrèze), vient de condamner RTE, gestionnaire des lignes électriques en France, à ... [lire la suite de l'article Ouest-France ici]




dimanche 16 novembre 2008

Grâce à la ligne THT, un parc de loisirs pour nos enfants

On ne comprenait vraiment pas pourquoi RTE s'entêtait à vouloir implanter ses pylônes si près des habitations et du bourg de Chèvreville. Maintenant on sait, ça ne fera pas loin du tout quand nos enfants iront jouer au futur parc de loisirs. Pourquoi n'avions-nous pas penser plus tôt à une telle évidence !


La lutte anti-THT confortée par le jugement de Tulle


La société RTE a été condamnée à verser 400 000 € à un éleveur corrézien dont l'exploitation est situéesous une ligne à très haute tension. La décision fait réagir.


Pour la première fois, un lien de cause à effet a été établi par un juge. Depuis une quinzaine d'années, dans l'exploitation des Marcouyoux, à Latronche (Corrèze), située sous une ligne à très haute tension, les vaches avortaient, les truies ne mettaient plus bas et les gorets mouraient.

Il y a quelques jours, le tribunal de grande instance de Tulle a établi un lien direct entre la présence de la ligne et les pathologies des animaux, et condamné RTE, l'entreprise chargée de la gestion des lignes électriques en France, à verser près de 400 000 € à une famille d'agriculteurs. Dans la Manche, ce jugement éclaire d'un nouveau jour le projet de ligne à très haute tension (THT) qui doit relier le futur EPR de Flamanville au Maine-et-Loire.

Pour Christophe Gosselin, représentant manchois du collectif interrégional contre la ligne THT. « Cette décision, c'est du pain béni. Nos arguments s'avèrent de plus en plus crédibles. Au-delà du montant, c'est la culpabilité de RTE qui compte pour nous. On travaille depuis deux ans et demi sur les risques liés aux champs électromagnétiques sur la santé humaine et la santé animale. Pour les animaux, ce jugement prouve qu'on a raison. Reste à le prouver pour la santé humaine. Dans notre région aussi, des éleveurs rencontrent des problèmes. Mais ils ne le crient pas sur tous les toits. Ils ont peur d'être montrés du doigt. C'est pourquoi on a beaucoup de difficulté à répertorier les cas. Ils essaient de le résoudre dans leur coin, avec RTE. Ce jugement va inciter certains à dévoiler au grand jour leurs problèmes. On devrait pouvoir rendre les conclusions de notre étude « Vivre avec une ligne à haute tension » d'ici deux mois. »
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Pour Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne, coordinateur interrégional des élus concernés par ligne THT Maine - Cotentin. « Le jugement de Tulle confirme ce que l'on craignait : plus on avance dans le temps, plus il s'avère que la ligne est dangereuse. L'arrêté pris par plus de la moitié des communes concernées, réclame que la loi soit respectée, c'est-à-dire, qu'une étude indépendante, dise si, oui ou non, il y a danger. Ceci dans le respect de la charte de l'environnement, inscrite dans la Constitution depuis 2005, et qui stipule que « chacun a le droit de vivre dans un environnement sain et équilibré, respectueux de la santé. » C'est la loi, et il n'y a pas d'exception à faire pour la THT. »
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[Ouest-France - dimanche 16 nov 2008]

C'est une première victoire judiciaire : RTE condamné à verser près de 400000 € à des éleveurs

L'opposition au projet de ligne THT Cotentin Maine légitimée par une victoire judiciaire en Corrèze

Voilà une pierre de plus dans le jardin de RTE avec ce jugement rendu dans une affaire où des agriculteurs de Corrèze ont peu goûté les effets dévastateurs des champs électromagnétiques d'une ligne THT . Cette nouvelle affaire révélant une fois de plus les dangers des lignes THT va peut-être inspirer les responsables professionnels de la Chambre d'Agriculture et la FDSEA de la Manche atteints comme ces exploitants corréziens, mais pas pour les mêmes raisons, de surdité voire de myopie et de torpeur dans la défense des intérêts de l'agriculture manchoise face au projet Cotentin Maine. Conséquence sans doute d'un fric-otage trop magnétique avec RTE. Nous leur dédions l'histoire dramatique de ces éleveurs :




A découvrir également ce reportage sur Europe 1 :


Ligne à très haute tension: RTE condamné à verser 390.648 € à des éleveurs

TULLE - Le gestionnaire du réseau français de transport d'électricité RTE a été condamné à Tulle à verser 390.648 euros pour le préjudice subi par une exploitation agricole implantée le long d'une ligne à très haute tension, a-t-on appris jeudi auprès de l'avocat des éleveurs.

Dans un jugement du 28 octobre, le juge de l'expropriation du tribunal de grande instance de Tulle a condamné RTE à "l'indemnisation du préjudice direct, matériel et certain" subi par le groupement agricole d'exploitationsen commun (GAEC) Marcouyoux, "du fait des dommages imputables à la ligne à très haute tension surplombant l'exploitation", située à Latronche (Corrèze).

RTE n'a pas souhaité indiquer s'il fera ou non appel de cette décision.

Installée depuis 1943, la ligne à haute tension avait été augmentée à 400.000 volts en 1964 pour devenir en 1990 une ligne à très haute tension (supérieure ou égale à 400.000 volts). L'exploitation agricole, créée en 1974, s'étend sur 30 ha, tout au long de la ligne à très haute tension.

Le GAEC, spécialisé dans l'élevage bovin et porcin, avait rapidement constaté des problèmes sanitaires affectant ses troupeaux mais ce n'est qu'en 1998 que le directeur du groupement corrézien de défense sanitaire conclut à la surexposition des animaux aux champs électromagnétiques.

"La Chambre d'agriculture et les services départementaux s'en sont mêlés, écartant la source infectieuse liée à la mort des vaches", a indiqué l'avocat du GAEC, Me Philippe Caetano.

Le jugement, dont l'AFP a obtenu une copie, rapporte que "la maternité porcine a été arrêtée en raison d'un taux de natalité anormalement bas et d'un taux de mortalité infantile élevé", que "le hangar de stabulation accueille des génisses chétives souffrant pour partie d'hémorragies ou d'avortements inexpliqués" et que "10% du lait est perdu" en raison de maladies digestives ou génitales subies par les vaches.

(©AFP / 13 novembre 2008 19h40)

(Photo AFP : La famille Marcouyoux. La ligne à très haute tension a été reconnue responsable des troubles de leurs animaux)

samedi 1 novembre 2008

Chèvreville irrévérencieux

Pour éviter d'éventuelles futures chutes de câble THT, nos spécialistes de l'Association THT Touche Pas A Chèvreville ont imaginé un modèle de pylône "révérence" Celui-ci permettrait sans aucun doute aux agents RTE d'intervenir plus facilement en cas de rupture de ligne.

Pour une meilleure intégration paysagère et réduire les effets des champs électromagnétiques sur l'activité agricole, notre laboratoire a également imaginé le pylone "Vaca" (latin signifiant vache.) Idéal à proximité des exploitations agricoles, ce type de pylône aurait l'avantage de se fondre dans le paysage agricole, et de témoigner du modernisme vache de RTE.


mercredi 29 octobre 2008

Une exposition permanente au risque d'électrocution

Avec RTE et ses lignes THT nous ne sommes à l'abri de rien, et surtout pas du pire. Si les risques des lignes THT sur la santé animale et humaine et sur l'atteinte à notre environnement naturel ne sont plus guère contestables, on découvre avec la rupture d'un câble de ligne THT sur la commune de Saint-Laurent-de-Terregatte (50) que RTE joue maintenant aux apprentis artificiers. En visitant notre doux département de la Manche constellé de lignes THT et en attendant avec impatience la future ligne Cotentin Maine, faites attention au danger de rupture de câble électrique, levez la tête, et protégez vos proches et vous-mêmes de l'électrocution. Bienvenue quand même en Manche. RTE veille sur votre santé, ayez confiance ... Vous en doutez ? Visionnez ce reportage de France 3 Basse-Normandie :



Les explications tarabiscotées du représentant de RTE interpellent. Il se risque à argumenter sur la notion d'installation temporaire pour expliquer l'incident. Donc, une ligne THT installée depuis plus de 15 ans est une installation qualifiée de "temporaire" par RTE. Ce dont nous sommes sûrs par contre, c'est que les balivernes de RTE sont permanentes, en courant continu et sans aucune déperdition d'énergie. A leur décharge, c'est vrai que les pylônes en question sont de type "Beaubourg" mais de là à parler d'une ligne THT comme d'une exposition temporaire ...

jeudi 16 octobre 2008

Lire entre les lignes

Une fondation RTE a été créée en janvier 2008 sous l'égide de la Fondation de France

Dotée d’un budget de 3 millions d’euros sur 3 ans, elle aura pour vocation de contribuer au développement solidaire et équilibré des territoires en France. Elle interviendra en particulier dans le domaine de la solidarité en milieu rural.
La Fondation RTE soutiendra des projets de proximité, portés par des organismes d’intérêt général, dont le but est de lutter contre l’exclusion des personnes en difficulté, de favoriser le lien social et de préserver l’environnement.
Transportant l'électricité dans toutes les régions, RTE est enraciné dans les territoires. Nos valeurs de service public, nos engagements de développement durable, tout nous porte à vouloir contribuer à leur vie. [Source RTE]

Au regard de l'activité de RTE à Chèvreville et ailleurs, nous avons décrypté le texte enjoleur de RTE. La vérité sur l'action de RTE sur nos territoires est bien différent. Nous proposons donc une nouvelle version du texte :

Dotée d'un budget de 3 millions d'euros sur 3 ans, elle aura pour vocation de nuire au développement solidaire et équilibré des territoires en France. Elle interviendra en particulier dans le domaine de l'exclusion du milieu rural du droit à un environnement sain et préservé.
La Fondation RTE démantèlera des projets de proximité, protégeant l'intérêt particulier du lobby nucléaire et d'EDF, dans le but de positionner sans difficulté ses pylônes électriques, défavorisant le lien social et dégradant l'environnement.
Transportant l'éléctricité dans toutes les régions, RTE est empylôné sur tous les territoires. Nos val€urs de service public, nos engagements de nuisances durables, tout nous porte à vouloir contribuer à menacer la vie. [source T.P., Chèvreville]

vendredi 3 octobre 2008

Quand les communes se rebiffent

Jean-Claude Bossard, maire de Chefresne, est le coordinateur interrégional des élus concernés par la ligne THT Cotentin Maine. Artisan du succès du mouvement des communes (plus de 30) ayant pris un arrêté anti THT, et au lendemain de la visite de la Secrétaire d'Etat à l'Ecologie, JC Bossard est interviewé par France 3.

Nous y étions ...

En marge de la réunion officielle avec NKM.


jeudi 2 octobre 2008

Quand RTE se défonce pour tester un prototype de pylône

RTE travaille comme un forçat pour réduire l'impact visuel de ses lignes à haute et très haute tension. Cette belle entreprise, filiale d'EDF, a ouvert plusieurs chantiers, avec la foi chevillée au corps, pour trouver des solutions alternatives à ses moches pylônes d'acier tant décriés. Etant, selon lui, confronté à une impasse technologique en matière d'enfouissement, RTE a pris la décision courageuse de renforcer ses équipes d'ingénieurs en charge des recherches. C'est ainsi que Léa, jeune ingénieur sur-diplomée d'une prestigieuse école, a rejoint les équipes de RTE pour concevoir et tester un nouveau prototype de pylône. Ce nouveau pylône, léger, filiforme, s'intégre parfaitement à l'environnement, mais il est néanmoins très résistant. Nous nous sommes procurés une vidéo confidentielle, interne à RTE, qui montre Léa en train de tester en musique la procédure de maintenance sur ce prototype de pylône. Son objectif est de tester l'accessibilité du sommet du pylône par les équipes de maintenance chargées de l'entretien des lignes aériennes. Au vu des premiers résultats très encourageants de Léa, RTE a décidé de poursuivre ses efforts de recherche et a publié un communiqué rappelant les "immenses qualités des hommes et des femmes qui chez RTE luttent au quotidien, tant dans les laboratoires que sur le terrain au contact des populations, pour le progrès technique et le bien-être de tous." Qui se risquerait à en douter ?


lundi 29 septembre 2008

Pourquoi tant de haine ?

Tout ça pour ça

RTE se félicite d'avoir mené une concertation exemplaire avec les communes concernées par la THT. Plus de 1000 réunions dites de concertation, auraient eu lieu. Parallèlement l'Etat se démène comme un beau diable pour faire passer la ligne... et les problèmes qui vont avec. D'une part il manie la carotte avec des millions d'euros de subvention, ou la campagne de séduction de la belle secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet en déplacement à St Lô ce samedi. Mais l'Etat agite aussi le bâton avec les multiples pressions exercées sur les maires, et les recours juridiques déposés devant le tribunal administratif. Rien n'y fait, la grogne s'amplifie, les communes multiplient les arrêtés anti-THT, 32 communes sur 64 ayant rejoint le collectif des maires. RTE doit se désespérer de tant d'efforts déployés pour un si piètre résultat. Pourquoi tant de haine ? Même le centre Manche, traditionnellement plus complaisant, s'y colle comme le rapporte ce reportage de France 3 Basse-Normandie.


samedi 27 septembre 2008

Enfouissement de la ligne THT : un enterrement en première classe

On va faire simple pour résumer (ici) la petite balade préfectorale de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, à la préfecture de la manche ce samedi 27 septembre. Il suffit de rapporter deux déclarations de NKM tenues, à seulement six mois d'intervalle, sur l'impact des lignes THT sur la santé :

Mars 2008 :
"J'ai beaucoup travaillé sur ces questions d'impact sur la santé des rayonnements électromagnétiques des lignes à très haute tension... Il est indéniable que ces rayonnements électromagnétiques, émis par les lignes haute tension ou par d'autres sources, posent un certain nombre de problèmes. " [Le Parisien, mars 2008].

Septembre 2008 :
"Il n'y a rien de prouvé. Seule, une étude reconnue, parmi des dizaines, a relevé une hausse d'un pathologie rare mais l'auteur lui même de l'étude a expliqué, qu'au regard de la rareté de la maladie, le nombre de cas étudié n'était peut-être pas significatif" [Saint-Lô, réunion à la préfecture, 27 septembre 2008].

On prédit à NKM, brillante polytechnicienne, un destin politique radieux. C'est incontestable.


[France 3 Basse-Normandie, 19-20 du samedi 27 sept 2008]

Quelques instantanés du rassemblement d'associations et d'élus, en marge de la réunion officielle :

Quand le député Huet dit non à NKM, c'est non ! Saperlipopette ...

Ouest-France : la grogne enfle

Nathalie Kosciusko-Morizet tient une réunion en préfecture à Saint-Lô sur la ligne THT liée à l'EPR. Les anti-THT prévoient des manifestations.

Le maire de Chèvreville, Gilbert Daniel, et l'Association THT Touche pas à Chèvreville ne participeront pas à la rencontre avec Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), organisée ce samedi à 15 h à la préfecture de Saint-Lô. Le maire de cette commune qui pourrait être traversée par la ligne très haute tension (THT), nécessaire dans le cadre du nouveau réacteur EPR de Flamanville, motive cette absence et ne cache pas sa colère. « A la demande du député UMP du Sud-Manche Guénaël Huet, la secrétaire d'État devait initialement se rendre sur le terrain à la rencontre des futurs riverains voués, et pour des décennies, à cohabiter avec les dangers d'une ligne THT. Face au triste constat de cette reculade ministérielle, Gilbert Daniel ne souhaite pas apporter sa caution à une réunion à service minimum qui tourne à la mascarade [...]. Fallait-il que l'État ajoute encore plus de mépris à l'égard des populations concernées par la THT au mépris affiché par RTE depuis plusieurs mois ? »

La grogne enfle

Depuis l'annonce de la venue de NKM, comme elle s'appelle elle-même, la grogne enfle. Hier matin, vers 11 h, une dizaine de militants anti nucléaire du groupe d'action non violente ont déployé plusieurs banderoles sur les remparts de Saint-Lô. Un acte symbolique et une manière de montrer que « la mobilisation continue ». Pour Pascal Pagès, du collectif Manche sous tension, ce samedi, les militants seront certainement à l'extérieur de la préfecture pour manifester, peut-être à l'intérieur. « Tous les responsables de collectifs ont été invités. Mais quel est le sens d'une réunion de concertation alors que le premier ministre annonce déjà la construction d'un deuxième EPR ? » Les militants demandent « l'application du principe de précaution et un moratoire suspensif sur le projet de THT ».

La visite purement saint-loise, à huis clos, hors caméra et hors stylos, de la secrétaire d'État à l'Écologie laisse donc un goût amer. Le Sud-Manche qui a de la mémoire se souvient que Rachida Dati devait, elle aussi, venir sur le terrain expliquer la suppression des tribunaux de grande instance à Avranches et d'instance à Mortain. Le Sud-Manche l'attend toujours.

Pratique. Un rassemblement est prévu ce samedi à 14 h 30 devant la préfecture de la Manche.

[Ouest-France - 27 sept 2008]



vendredi 26 septembre 2008

Le maire de Chèvreville et l'Association n'iront pas non plus ...



Ligne THT Cotentin Maine : une visite ministérielle qui tourne à la mascarade

Le maire de Chèvreville et l'Association THT Touche Pas A Chèvreville ne participeront pas à la rencontre avec Nathalie Kosciusko-Morizet

Gilbert Daniel, maire de Chèvreville, commune du sud-manche très impactée par le projet de passage de la ligne à Très Haute Tension Cotentin Maine, a pris la décision de ne pas participer à la rencontre organisée ce samedi 27 septembre à la préfecture de Saint-Lô avec la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. A la demande du député du sud-manche Guénaël Huet, la secrétaire d'Etat devait initialement se rendre sur le terrain à la rencontre des futurs riverains voués, et pour des décennies, à cohabiter avec les dangers d'une ligne THT. Un déplacement à Chèvreville, commune emblématique de l'opposition au tracé proposé par RTE, avait été envisagé.

Face au triste constat de cette reculade ministérielle, Gilbert Daniel ne souhaite pas apporter sa caution à une réunion à service minimum qui tourne à la mascarade. L'Association THT, Touche Pas A Chèvreville est par ailleurs totalement solidaire avec la décision du maire, et informe qu'elle ne participera pas, elle non plus, à cette réunion avec NKM. Fallait-il que l'Etat ajoute encore plus de mépris à l'égard des populations concernées par la THT au mépris affiché par RTE depuis plusieurs mois ?

Coïncidence, l'AFP nous apprend aujourd'hui (ici) que des experts américains se préoccupent du lien entre les champs magnétiques et les cancers. « 70 ans ont été nécessaires pour retirer le plomb des peintures, 50 ans pour établir de façon convaincante le lien entre la cigarette et le cancer du poumon », soulignent ces experts. Combien d'années faudra-t-il pour mesurer l'impact des champs électro-magnétiques des portables et des lignes à haute et très haute tension sur la santé humaine ?

La ligne THT de 400000 volts Cotentin Maine envisage de surplomber le village de Chèvreville à moins de 350 mètres, en condamnant à terme le développement de cette petite commune de 200 habitants et son école, et en menaçant la santé de ses habitants et l'avenir de ses exploitations agricoles.

[communiqué de presse mairie de Chèvreville - 26 sept 2008]

jeudi 25 septembre 2008

Le député Guénhaël Huet n'ira pas ...

Lettre du député Guénhaël Huet, Député-Maire d'Avranches au Préfet de la Manche

Monsieur le Préfet,

J'ai bien reçu votre invitation à participer à une réunion présidée par Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, le samedi 27 septembre prochain à la Préfecture de la Manche.
Cette réunion consacrée à la ligne THT "Cotentin-Maine" avait été demandée pra un groupe de parlementaires dont je faisais partie et qui avait été reçu au ministère de l'Ecologie le 10 juillet dernier par Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet.
Initialement, le déplacement de la Secrétaire d'Etat était prévu sur le terrrain et une proposition précise a été faite, en ce sens, il y a quelques jours, à son cabinet.
Il m'apparaît en effet que sur ce dossier très sensible qui suscite beaucoup de craintes et d'inquiétudes de la part des habitants, des agriculteurs et des élus concernés méritait une visite sur place.
Les habitants, les agriculteurs et les élus concernés vont en effet devoir vivre avec la ligne THT pendant plusieurs décennies.
Dans ces conditions, une visite de quelques heures sur deux ou trois sites sensibles apparaissait comme une contrepartie minimale et comme un geste de condidération.
Je regrette que, pour des raisons qui d'ailleurs n'ont pas été clairement indiquées, ce déplacement sur le terrain n'ait pas lieu.
Je ne participerai donc pas à la réunion organisée à la Préfecture, ce qui ne m'empêchera bien entendu pas de rester très attentif à ce dossier important et sensible pour notre département et pour ses habitants.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

Guéhaël Huet, Député-Maire d'Avranches, le 25 septembre 2008

mercredi 24 septembre 2008

THT, Chèvreville exige l'enfouissement


La mobilisation des habitants de Chèvreville ne faiblit pas face au passage de la ligne THT : ils étaient nombreux à répondre à l'invitation de l'Association "THT, Touche Pas A Chèvreville", samedi 20 septembre, pour une opération symbolique. Aux abords de l'école, une tranchée avait été faite, des câbles déroulés, en vue d'être enterrés, et, derrière, des hommes, des femmes, et sourtout des enfants qui demandent à être écoutés et entendus par RTE, maître d'ouvrage du projet de la ligne électrique de 400000 volts qui défigurerait le paysage.
Les slogans apposés sur les banderoles rassemblaient les préoccupations :" Ligne THT en aérien, santé en l'air", "Enfouissez la THT pas notre village", "THT enfouie, école et santé préservées". Le dernier tracé de la ligne a été divulgué la veille lors de l'assemblée générale de l'association "résistante" : la ligne passerait sur le coteau surpombant le bourg du côté Est, soit à 250 mètres des premières habitations et à 350 mètres de l'école. C'est non pour Hervé Gaté, porte-parole de l'Association : "le début de l'enquête réalisée par le Criirem (Centre de Recherche et d'Information Indépendant sur les Rayonnements Electromagnétiques) auprès des riverains de l'actuelle ligne THT révèlent que ceux-ci connaissent plus de problèmes de santé que les personnes non exposées aux champs électromagnétiques. Il n'y a pas que cette étude qui inquiète les habitants : l'impact sur le développement de la commune est également important. Depuis l'annonce de l'arrivée de la ligne, tous les projets immobiliers sont gelés. Nous avons pris position, nous exigeons l'enfouissement !"
Le maire Gilbert Daniel a fait le point sur l'arrêté qu'il a pris le 22 mai dernier. Cet arrêté s'appuie sur l'article 1 de la Charte de l'Environnement qui dit que chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.
Arrêté illégal selon la préfecture et selon RTE, qui a donc déposé un recours devant le tribunal administratif. [La Manche Libre - Edition du 24 septembre 2008]

La Gazette 24 sept : Chèvreville toujours à la pointe du combat

mardi 9 septembre 2008

Le Collectif des Maires sur RTL

Interview sur RTL de Jean-Claude Bossard, maire de Chefresne, commune impactée par le projet THT, et coordinateur du Collectif des Maires. Le Collectif est à l'initiative des arrêtés anti THT pris par plus de 20 communes.

Nous reproduisons le commentaire publié sur le site de la radio en introduction du reportage audio :
Dans la Manche, des maires s'opposent contre la ligne THT. Alors que se poursuit la construction de l'EPR à Flamanville, le tracé de la ligne à très haute tension (THT) provoque la colère. Longue de 163 km et traversant 64 communes, la future ligne qui transportera le courant de 400 000 volts, se heurte à des difficultés juridiques. En effet, les maires de 16 communes de la Manche viennent de signer des arrêtés interdisant le passage de cette ligne très haute tension. Alors le préfet de la Manche vient de déférer ces arrêtés devant le tribunal administratif de Caen aux fins d'annulation. Les habitants craignent les nuisances pour leurs vaches productrices de lait. [RTL 7 septembre 2008]

Euhhh.... faut-il préciser à RTL que les craintes ne se limitent pas aux nuisances, certes bien réelles, sur la production de lait de nos vaches ? Dans la Manche vivent aussi des gens qui craignent surtout pour eux-mêmes et la santé de leurs enfants, et c'est tout le sens des propos du maire de Chefresne à écouter en cliquant sur le lecteur audio ci-dessous ou encore directement sur le site de la radio ici .

Boomp3.com

lundi 8 septembre 2008

Les pylônes victimes du réchauffement climatique

Conséquence du réchauffement climatique, lors des pics de consommation électrique, une onde parcourt les câbles des lignes THT et ébranle les pylônes. Les pylônes peuvent même se plier sur eux mêmes, comme en témoigne cette photo. "Heureusement que pour l'instant les pylônes se redressent seuls, mais si la température moyenne prend encore un degré à cause du réchauffement climatique, ils pourraient se plier définitivement" nous a expliqué un ingénieur RTE. Depuis, RTE et son bataillon Recherche et Développement travaillent d'arrache pied pour tester de nouvelles techniques d'enfouissement (voir ci-dessous). Quel privilège avons-nous en France d'avoir une entreprise telle RTE aussi dévouée pour limiter les risques et protéger les gens ! Que du bonheur.

[Billet écrit par Thierry]

dimanche 7 septembre 2008

Billet d'humeur : où sont les priorités d'EDF ?

Ce matin, les Echos révèlent que tout serait prêt pour le rachat de British Energy par EDF pour plus de 15 milliards d’euros… EDF n’attendrait plus que l’accord du gouvernement français.

Quand RTE, filiale d’EDF, prétend que l’enfouissement de la ligne THT Normandie-Maine entraînerait un surcoût très important, on ne peut qu’être frappé par le mépris avec lequel EDF, entreprise nationale, traite les risques sur la santé de nos concitoyens de la Manche et de la Mayenne, tandis que sa maison mère consacre toute son attention, sa très importante trésorerie et sa capacité d’emprunt, au développement de sa stratégie internationale, et aux profits qu’elle escompte en tirer. Au diable donc le principe de précaution, pourtant inscrit dans la constitution française!

Par ailleurs la construction du premier EPR vendu par AREVA à l’étranger, en Finlande, non seulement a pris du retard, mais engendre des surcoûts de 50% supérieurs au coût global initialement prévu. Les surcoûts font l’objet d’un procès entre les deux parties concernées … Bonne chance donc à l’EPR d’AREVA pour conquérir les marchés mondiaux !

[Billet d'humeur de Furax, adhérent de l'Association THT, Touche Pas A Chèvreville - 4 sept 2008]

samedi 6 septembre 2008

Assemblée Générale de l'association vendredi 19 sept

L' A.G de l'association THT Touche Pas A Chèvreville est convoquée le vendredi 19 septembre, 20H30, à la salle communale de Chèvreville. Elle sera l'occasion de tirer le bilan d'une année de (forte) mobilisation, d'informer l'ensemble des adhérents et la population de la commune des dernières informations sur le dossier THT.

Mais elle sera surtout l'occasion d'arrêter les prochaines échéances de la mobilisation.



Coach RTE dévoile la dream team des communes traversées


Nos agents de renseignements ont réussi à se procurer un document RTE qui révèle la liste des communes traversées renversées par le projet de ligne THT avec les performances métriques individuelles. Pour certaines d'entre elles le score est de facture carrément olympique, de quoi faire pâlir d'envie les autres communes. Voici donc en avant-première la "dream team" des 64 communes sélectionnées par le coach RTE. On vous épargne le classement selon la performance afin de ménager la susceptibilité de certains petits maires peut-être déçus par leur score. Qu'ils se rassurent, le principal n'est-il-pas de participer ? En tout cas, dans la Manche et pour la deuxième fois, c'est une deuxième ligne THT qui y sera plantée avec cette fois-ci 44 communes concernées sur plus de 90 kms. A ce rythme-là le département sera rapidement trop à l'étroit pour tirer toutes les lignes THT.Grâce au Conseil Général promoteur de l'EPR et donc de la THT, on veut construire un territoire durable (ici) : penser globalement, agir détruire localement.

Allez ! Maintenant coach RTE exige de tous une participation positive et silencieuse à l'entraînement. Point de risque vital pour les communes retenues. Coach ne tolèrera aucun état d'âme, sinon les primes seront supprimées manu militari. Coach RTE ne plaisante pas et traduit facilement les récalcitrantes devant le tribunal admistratif. Qu'on se le dise.

Communes situées sur le tracé

longueur en mètres


Communes situées sur le tracé

longueur en mètres

MANCHE



CALVADOS


St Sébastien de Raids 1096
St Aubin des Bois 2842
Le Mesnil Gilbert 80


Marchessieux 928

MAYENNE


St Aubin d'Aubigny 4724
Fougerolles Du Plessis 7357
Feugères 2348
La Dorée 2038
Hauteville Le Guichard 2465
St Berthevin La Tannière 4666
Le Lorey 3370
Levare 2220
Marigny 232
Montaudin 2702
Cametours 1205
Larchamp 4484
Carantilly 4346
St Pierre Des Landes 4735
Cerisy La Salle 876
Ernée 3434
Dangy 2310
Juvigné 7479
Notre Dame de Cenilly 4065
La Croixille 3348
Le Guislain 2413
Bourgon 6360
Maupertuis 1081
St Pierre La Cour 21
Villebaudon 942
St Cyr Le Gravelais 7280
Percy 2636
Beaulieu sur Odon 3316
Montabot 2114
Score Mayenne 59240
Le Chesfrene 2687


Margueray 1955

ILLE-ET-VILAINE


Montbray 1985
Erbrée 4121
Beslon 3378
La Chapelle Erbrée 57
Saint Maur Des Bois 2412
Bréal Sous Vitré 3347
Boisyvon 312
Mondevert 230
St Martin Le Bouillant 3082
Le Pertre 3424
Coulouvray Boisbenâtre 504
Score I & V 11179
St Laurent de Cuves 4136


Cuves 3339


Le Mesnil Adelée 341


Les Cresnays 1569


Reffuveille 1633


Juvigny Le Tertre 1621


Le Mesnil Rainfray 3839


La Bazoge 2497


Fontenay 718


Chèvreville 1385


Milly 2843


Parigny 976


Lapenty 4563


Villechien 926


St Symphorien Des Monts 1350


Buais 2819


Ferrières 990


Heussé 932


Score de la Manche 90023


vendredi 5 septembre 2008

Des arrêtés pour dire STOP

Multiplication d'arrêtés municipaux contre une ligne THT liée à l'EPR
AFP - 04.09.08 - Plus de vingt maires de la Manche et d'Ille-et-Vilaine ont pris des arrêtés municipaux pour s'opposer au projet de ligne à très haute tension (THT) lié au futur EPR de Flamanville (Manche), a-t-on appris jeudi auprès d'un élu et des préfectures. "Dans la Manche il y a 21 arrêtés sur 44 communes concernées.
En Ille-et-Vilaine trois sur cinq et en Mayenne plus de la moitié des 15 maires concernés devraient prendre des arrêtés en septembre", affirme Jean-Claude Bossard, coordinateur interregional des élus concernés par la THT. Le préfet de la Manche a donné deux mois à chaque maire pour annuler ces arrêtés, pris depuis février, et saisi le tribunal administratif de Caen lorsque les élus n'ont pas obtempéré dans ce délai, a indiqué une porte-parole de la préfecture qui a relevé pour sa part 19 arrêtés dont 12 ont été déférés.
Le préfet d'Ille-et-Vilaine a fait la même demande aux maires bretons, dont les arrêtés datent de juillet, selon une porte-parole de la préfecture. L'Etat estime que ces arrêtés sortent du champ de compétence des maires. "Nous demandons à l'Etat de commander une étude sur l'impact de la THT sur la santé des gens et des animaux. Plusieurs études menées à l'étranger montrent qu'il y a danger", affirme M. Bossard qui est maire d'une petite commune de la Manche, Chefresne.
En avril la ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'était déclarée favorable à une mission parlementaire sur ces risques. Mais selon elle, "une certain nombre d'études internationales ont eu lieu qui n'ont pas établi de conclusions formelles". La ligne THT en projet doit acheminer l'électricité produite par le réacteur nucléaire de Flamanville, en construction sur la pointe nord-ouest de la Manche, et attendu pour 2012.

samedi 30 août 2008

La ville de Louvres se bat pour ne pas devenir un musée

Louvres, le déplacement de la ligne à haute tension financé - [Le Parisien -28 août 2008]

Une association se bat, depuis treize ans, pour faire déplacer la ligne à très haute tension. L’Etat vient enfin d’accepter le financement du chantier.

Ces lignes à très haute tension fournissent en électricité toute la région parisienne. Le chantier de déplacement, dont le coût total s’élève à 7 millions d’euros, sera en partie financé par l’Etat à hauteur de 300 000 euros.

C’est une grande étape pour ces militants qui se battent depuis plusieurs années contre la ligne à très haute tension. L’Etat a enfin débloqué les 300 000 € nécessaires qui manquaient au projet de déplacement de cette ligne qui traverse l’est du département. Un chantier dont le coût total s’élève à 7 millions d’euros.

« C’est une grande victoire, lance André Delangle, le président de l’association Point à la ligne. C’est la finalisation de ce qui a été entrepris en 2006 avec la sous-préfète de Sarcelles. »

A cette époque, il était question de déplacer ce mastodonte de ferraille qui traverse les villes de Louvres, du Plessis Gassot et de Chenevières. A l’intérieur des câbles électriques, près de 400 000 volts fournissent en électricité toute la région parisienne.

Au-dessus de 350 maisons

Une ligne qui passe au-dessus de près de 350 habitations. L’association Point à la ligne connaît aujourd’hui plus d’une centaine de membres, pour la plupart des familles concernées.

« Cet argent débloqué, c’est une de nos plus grandes avancées depuis 2000 ! On a l’impression que l’on a vraiment marqué un point ! Mais on reste prudents, au fur et à mesure que l’on avance sur ce dossier, des nouvelles difficultés arrivent ! » explique le président de l’association. Les militants plaident pour le déplacement de la ligne à très haute tension vers un autre site qui la ferait longer la Francilienne. Mais ce projet pourrait aujourd’hui poser des difficultés à cause des ruines du château de Louvres, qui fait actuellement l’objet de fouilles archéologiques.

« Je suis content mais pas encore euphorique, lance Guy Messager, le maire MoDem de Louvres. On a franchi le volet financier qui est une grande étape, mais dans ce dossier très lourd administrativement, tout prend beaucoup de temps… Le dernier épisode en est la preuve. Tout le monde était d’accord, il y a trois ans pour ce budget, et ça a été débloqué à peine maintenant. Maintenant, nous arrivons à l’étape de la demande d’utilité publique. Il va falloir commencer les enquêtes, demander les avis des communes voisines… Je reste donc très prudent et je me garderais bien de donner la date du début des travaux. Ce n’est pas demain que cette ligne va être déplacée… » Devant l’inertie administrative sur cette question, les militants préviennent.

« Des morceaux de cette ligne sont déjà tombés lors de la grande tempête en 2000, rappelle André Delangle. Par chance, c’était dans les champs… »

Le Parisien Article de Marie Poussel publié le 28 aout 2008

Pour en savoir plus sur la vie des habitants de Louvres voyez ce reportage TV :


Louvres et sa ligne THT

lundi 14 juillet 2008

Article La Manche Libre - THT : ces arrêtés que redoute RTE

Pour imposer l’application du principe de précaution face aux effets de la THT, un collectif de maires utilise l’arme de l’arrêté.

En ce début de saison estivale, le projet de ligne aérienne à très haute tension (THT) « Cotentin-Maine » lié à l’EPR de Flamanville se met lui aussi en vacances. Mais l’attention qu’on lui porte ne se relâche ni du côté du maître d’ouvrage, RTE, filiale d’EDF, ni du côté de ses adversaires résolus, qu’il s’agisse d’associations locales ou d’élus.

C’est qu’à partir de septembre prochain s’ouvrira une étape importante de ce projet, l’enquête publique sur le tracé de la ligne, préalable obligé à la déclaration d’utilité publique. Dans cette perspective, les parlementaires concernés ne semblent pas pour l’instant être en mesure de peser vraiment en faveur de cette solution.

Une arme efficace

Député-maire (UMP) d’Avranches, Guénhaël Huet, sans conteste le plus actif d’entre eux, a enregistré avec dépit la défection de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, qui avait pourtant affirmé publiquement, lors de son passage dans la Manche les 8 et 9 mai derniers, qu’elle reviendrait fin juin dans le sud du département pour évoquer la ligne THT. En revanche, les élus membres du collectif interdépartemental des maires contre la THT, dont le coordonnateur est Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne, ont su se forger une arme efficace face à RTE. Il s’agit de l’arrêté, pris jusqu’à présent par vingt d’entre eux, interdisant le passage de la ligne THT sur le territoire de leurs communes à moins de 500 mètres d’une maison d’habitation ou d’un bâtiment d’élevage.

Intimidation

Argument avancé : le devoir d’un maire est de prendre en compte la santé de ses administrés, par référence à la Charte de l’environnement pour qui tout un chacun a le droit de vivre dans un milieu respectueux de sa santé.

Face à cela, les sous-préfets des arrondissements concernés ont sommé les maires de retirer leurs arrêtés (ce qu’aucun n’a fait), au nom de leur absence de compétence pour agir ainsi, tandis que RTE déposait des recours, avec demande d’indemnité financière à la clé, devant le tribunal administratif de Caen. Pour Jean-Claude Bossard et le collectif, ce sont là des manœuvres d’intimidation car les maires sont effectivement compétents pour prendre ce genre d’arrêtés et RTE, lui, ne le serait pas pour contester les arrêtés devant le tribunal administratif. D’ailleurs, la filiale d’EDF ne s’en est prise qu’à six arrêtés sur les vingt, et préfère préciser dans un courrier adressé aux maires des autres communes que la ligne THT aérienne ne présente pas de danger pour la santé. D’où l’injonction du collectif à ses membres de ne pas retirer leurs arrêtés – qui restent valables aux yeux de la loi – mais au contraire de continuer à en prendre tant qu’un jugement ne sera pas intervenu. Ce qui peut prendre au moins un un an… et freiner le projet pendant ce temps. De fait, le collectif estime que « si un maire prend un arrêté, RTE n’est pas gêné, si trente maires prennent un arrêté, RTE est bloqué. » Et d’ajouter : « En tout état de cause, les arrêtés ne seront pas retirés tant que nous n’aurons pas de garanties absolues quant à l’absence totale d’effets sur la santé des lignes THT.

Par ailleurs, si RTE veut rencontrer une municipalité, nous mettons comme conditions que la réunion soit publique et que les recours contre les arrêtés des six communes soient retirés. » Mais aujourd’hui, les maires anti-THT attendent les résultats - prévus pour septembre - de l’enquête du Criirem (Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques) auprès des riverains de l’actuelle ligne THT ainsi que ceux de l’étude de l’INSERM sur le même sujet.

Alors, plutôt que de faire prendre délibérément des risques inconnus à ceux qui seront les riverains de la ligne THT, tout en massacrant les paysages de notre région, pourquoi ne pas se rallier d’emblée à l’enfouissement, solution d’avenir qui évite ces graves inconvénients ?

REPERES

Nathalie Kosciusko-Morizet
Comme Guénhaël Huet, le collectif des maires opposés à la THT souhaitait rencontrer Nathalie Kosciusko-Morizet afin de lui demander d’agir en faveur d’un moratoire sur la THT et qu’un débat parlementaire sur les champs électromagnétiques se mette en place. Il devra attendre.

Au ministère
En attendant que la ministre revienne dans la Manche, Guénhaël Huet et les parlementaires (UMP) manchois devraient la rencontrer à son ministère courant juillet. Le député-maire d’Avranches verra aussi Philippe Dumarquez, directeur régional de RTE.

Boycott
Pour attirer l’attention sur la THT, le collectif des maires envisage un boycott de l’enquête publique de septembre, car cela mettrait « le préfet dans l’embarras » en l’obligeant à réquisitionner des salles et à poser des bureaux mobiles.

Fabrice Constensoux

La Manche libre, le 12/07/2008

jeudi 10 juillet 2008

Le Monde du 9 juillet 2008 investit Chèvreville

Chèvreville et la mobilisation anti THT dans Le Monde. Gaëlle Dupont, journaliste et spécialiste des questions environnementales au journal Le Monde, s'est déplacée à Chèvreville pour rencontrer élus et membres de l'Association opposés au tracé THT.

La publicité de la banque verte "Investissons l'avenir" qui accompagne l'article tombe à pic. N'est-ce-pas plutôt le krack qui se dessine pour certaines communes traversées par la THT ?

Un clic sur l'article ici :



La mobilisation locale redouble contre la ligne électrique à très haute tension Cotentin-Maine
8 juillet 2008

CHÈVREVILLE (MANCHE) ENVOYÉE SPÉCIALE

Dans le jargon de RTE, le transporteur national d’électricité, Chèvreville est ce que l’on appelle un « point dur ». Les deux cents habitants de ce village tranquille sont entrés en rébellion contre le tracé de la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine, qui doit relier le réacteur nucléaire de troisième génération EPR (réacteur pressurisé européen), situé à Flamanville, au réseau électrique national. L’entrée en service est prévue fin 2011. Selon RTE (Réseau de transport d’électricité), cette ligne de 150 km permettra de sécuriser l’approvisionnement de l’ouest de la France.

A Chèvreville, tous voient déjà la « balafre ». La ligne débouchera en haut d’une colline, coupera à travers champs, passera entre la route, la rivière et les maisons, s’approchera à 400 mètres de l’école maternelle. Six pylônes, hauts de 45 à 65 mètres, peupleront bientôt le village. « Nous sommes touchés dans notre chair », résume Hervé Gaté, porte-parole de l’association THT Touche pas à Chèvreville. La taxe au pylône promise (3 600 euros par an) n’y change rien.

Les habitants remuent ciel et terre. Ils ont boycotté, à l’unanimité, les dernières élections municipales. Depuis un nouveau maire a été élu, il continue le combat. Dans les quatre départements touchés (Ille-et-Vilaine, Mayenne, Calvados, Manche), sur les 74 maires concernés, une vingtaine ont pris des arrêtés « anti-THT », demandant un passage de la ligne à 500 mètres des habitations. « Pas question de rejeter la ligne chez nos voisins, précise Gilbert Daniel, le maire de Chèvreville. D’accord pour qu’elle passe chez nous, mais pas dans n’importe quelles conditions. »

Il est bien fini le temps où l’arrivée des pylônes, synonyme de raccordement au réseau électrique, était fêtée dans les campagnes. La révolte d’une partie des élus de la Manche est la preuve d’un changement d’époque. « Nous sommes habituellement une région conservatrice, silencieuse, où l’on accepte tout », affirme M. Gaté. La Manche doit en outre beaucoup de son développement économique au nucléaire. Elle accueille déjà deux réacteurs, auxquels viendra s’ajouter l’EPR, à Flamanville, ainsi qu’un centre de retraitement et un site de stockage souterrain, à la Hague.

Seul le collectif Manche sous tension remet en cause cette vocation. « L’EPR a uniquement une vocation commerciale, affirme Guillaume Anfray, son coprésident. On veut spécialiser la France dans la production d’électricité nucléaire, et on garde les déchets. » Les autres associations et la plupart des élus évitent ce terrain, et focalisent leur combat sur les conditions du passage de la ligne THT, soit par adhésion à l’énergie nucléaire, soit par pragmatisme.

L’impact de la ligne de 400 000 volts sur le paysage est redouté, ainsi que ses conséquences en cascade : dévaluation immobilière, baisse de l’attractivité touristique. Des témoignages d’éleveurs font état de maladies dans leurs troupeaux. De possibles effets des champs électromagnétiques sur la santé humaine inquiètent. Une étude épidémiologique portant sur 29 000 cas de cancers infantiles, publiée en 2005 au Royaume-Uni, a montré une association entre la leucémie infantile et la proximité de résidence à la naissance des lignes à haute tension. L’étude n’a pas conclu à un lien de cause à effet, en l’absence de mécanisme biologique connu.

En France, le dernier rapport d’experts sur le sujet, daté de novembre 2004, est très rassurant. Il conclut que l’ensemble des données disponibles est en faveur de « l’absence d’effets sanitaires » chez l’homme. Mais les riverains demandent l’application du principe de précaution. Une solution, en particulier, est plébiscitée : l’enfouissement.

Elle a été retenue, fin avril, pour l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne, afin de préserver les paysages des Pyrénées. Galvanisés, les Normands réclament « l’égalité de traitement ». L’association Respecter le bocage réfute l’argument du surcoût. Elle rappelle la facture de la tempête de 1999 pour EDF : 5,3 milliards d’euros, « qui auraient été économisés si les lignes avaient été enfouies ». Elle prend aussi appui sur les travaux du député (UMP, Bouches-du-Rhône) Christian Kert, qui prône dans un rapport parlementaire le lancement d’une politique volontariste d’enfouissement, pour baisser les coûts.

RTE rejette l’enfouissement total pour des raisons techniques et de coût. Evalué à 200 millions d’euros en aérien, il serait multiplié par 6. « L’enfouissement partiel est envisageable, mais comment identifier les zones ?, interroge Jean-Marc Perrin, le directeur du projet. Tout le monde pourra dire : »Pourquoi eux et pas nous ?« » Selon lui, le tracé choisi, étudié et discuté au cours d’un millier de réunions, est « celui qui répond le mieux possible à l’intérêt général ».

« Nous sommes réalistes, nous ne demandons pas l’enfouissement total, mais seulement dans les endroits où la ligne est la plus gênante, affirme le député Guénaël Huet (UMP, Manche). Mais on ne peut pas discuter avec RTE : ils viennent deux fois en hélicoptère et croient connaître le pays mieux que nous. » Selon son collègue Yannick Favennec (UMP, Mayenne), le ministre de l’écologie Jean-Louis Borloo s’est récemment engagé auprès de lui à ce qu’il n’y ait « aucune discrimination » entre l’Ouest et les Pyrénées.

* Article paru dans le Monde, édition du 09.07.08. LE MONDE | 08.07.08 | 15h40 • Mis à jour le 08.07.08 | 17h32.