samedi 30 août 2008

La ville de Louvres se bat pour ne pas devenir un musée

Louvres, le déplacement de la ligne à haute tension financé - [Le Parisien -28 août 2008]

Une association se bat, depuis treize ans, pour faire déplacer la ligne à très haute tension. L’Etat vient enfin d’accepter le financement du chantier.

Ces lignes à très haute tension fournissent en électricité toute la région parisienne. Le chantier de déplacement, dont le coût total s’élève à 7 millions d’euros, sera en partie financé par l’Etat à hauteur de 300 000 euros.

C’est une grande étape pour ces militants qui se battent depuis plusieurs années contre la ligne à très haute tension. L’Etat a enfin débloqué les 300 000 € nécessaires qui manquaient au projet de déplacement de cette ligne qui traverse l’est du département. Un chantier dont le coût total s’élève à 7 millions d’euros.

« C’est une grande victoire, lance André Delangle, le président de l’association Point à la ligne. C’est la finalisation de ce qui a été entrepris en 2006 avec la sous-préfète de Sarcelles. »

A cette époque, il était question de déplacer ce mastodonte de ferraille qui traverse les villes de Louvres, du Plessis Gassot et de Chenevières. A l’intérieur des câbles électriques, près de 400 000 volts fournissent en électricité toute la région parisienne.

Au-dessus de 350 maisons

Une ligne qui passe au-dessus de près de 350 habitations. L’association Point à la ligne connaît aujourd’hui plus d’une centaine de membres, pour la plupart des familles concernées.

« Cet argent débloqué, c’est une de nos plus grandes avancées depuis 2000 ! On a l’impression que l’on a vraiment marqué un point ! Mais on reste prudents, au fur et à mesure que l’on avance sur ce dossier, des nouvelles difficultés arrivent ! » explique le président de l’association. Les militants plaident pour le déplacement de la ligne à très haute tension vers un autre site qui la ferait longer la Francilienne. Mais ce projet pourrait aujourd’hui poser des difficultés à cause des ruines du château de Louvres, qui fait actuellement l’objet de fouilles archéologiques.

« Je suis content mais pas encore euphorique, lance Guy Messager, le maire MoDem de Louvres. On a franchi le volet financier qui est une grande étape, mais dans ce dossier très lourd administrativement, tout prend beaucoup de temps… Le dernier épisode en est la preuve. Tout le monde était d’accord, il y a trois ans pour ce budget, et ça a été débloqué à peine maintenant. Maintenant, nous arrivons à l’étape de la demande d’utilité publique. Il va falloir commencer les enquêtes, demander les avis des communes voisines… Je reste donc très prudent et je me garderais bien de donner la date du début des travaux. Ce n’est pas demain que cette ligne va être déplacée… » Devant l’inertie administrative sur cette question, les militants préviennent.

« Des morceaux de cette ligne sont déjà tombés lors de la grande tempête en 2000, rappelle André Delangle. Par chance, c’était dans les champs… »

Le Parisien Article de Marie Poussel publié le 28 aout 2008

Pour en savoir plus sur la vie des habitants de Louvres voyez ce reportage TV :


Louvres et sa ligne THT