dimanche 7 octobre 2007

Pour EDF, nous valons moins de 45 jours de ses bénéfices

On le sait, l'enfouissement est techniquement possible (cf article ci-contre de La Manche Libre du 29 septembre). Seule une volonté politique manque pour qu'enfin, à l'instar d'autres pays, la France déploie autant d'énergie à l'enfouissement des lignes THT qu'elle en met au développement de sa technologie nucléaire.

Comment expliquer que la France prétende à l'excellence nucléaire avec l'EPR et parallèlement achemine l'electricité comme au temps de nos arrière grands-parents ? Imaginerait-on la France et son industrie automobile de pointe avec un tissu routier digne des années cinquante ?

Le prétendu argument financier est à relativiser. Même si on retient l'hypothèse haute, le surcoût de l'enfouissement est inférieur à 45 jours de bénéfice net d'EDF (1).

Les quelques milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui devront souffrir dans quatre ans des effets de la ligne THT Cotentin Maine apprécieront sûrement de valoir, aux yeux d'EDF, moins de 45 jours de bénéfice de cette entreprise florissante. Les actionnaires féliciteront alors certainement la direction d'EDF du détachement de dividendes financiers conséquents (+ 50% en 2006).

(1) Communiqué du 31 août 2007, EDF : progression des résultats semestriels. EDF a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 3,5 milliards d'euros, en augmentation.

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