Multiplication d'arrêtés municipaux contre une ligne THT liée à l'EPR
AFP - 04.09.08 - Plus de vingt maires de la Manche et d'Ille-et-Vilaine ont pris des arrêtés municipaux pour s'opposer au projet de ligne à très haute tension (THT) lié au futur EPR de Flamanville (Manche), a-t-on appris jeudi auprès d'un élu et des préfectures. "Dans la Manche il y a 21 arrêtés sur 44 communes concernées.
En Ille-et-Vilaine trois sur cinq et en Mayenne plus de la moitié des 15 maires concernés devraient prendre des arrêtés en septembre", affirme Jean-Claude Bossard, coordinateur interregional des élus concernés par la THT. Le préfet de la Manche a donné deux mois à chaque maire pour annuler ces arrêtés, pris depuis février, et saisi le tribunal administratif de Caen lorsque les élus n'ont pas obtempéré dans ce délai, a indiqué une porte-parole de la préfecture qui a relevé pour sa part 19 arrêtés dont 12 ont été déférés.
Le préfet d'Ille-et-Vilaine a fait la même demande aux maires bretons, dont les arrêtés datent de juillet, selon une porte-parole de la préfecture. L'Etat estime que ces arrêtés sortent du champ de compétence des maires. "Nous demandons à l'Etat de commander une étude sur l'impact de la THT sur la santé des gens et des animaux. Plusieurs études menées à l'étranger montrent qu'il y a danger", affirme M. Bossard qui est maire d'une petite commune de la Manche, Chefresne.
En avril la ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'était déclarée favorable à une mission parlementaire sur ces risques. Mais selon elle, "une certain nombre d'études internationales ont eu lieu qui n'ont pas établi de conclusions formelles". La ligne THT en projet doit acheminer l'électricité produite par le réacteur nucléaire de Flamanville, en construction sur la pointe nord-ouest de la Manche, et attendu pour 2012.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire